LE CIDRE
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Le cidre était au XIXème et durant les deux premiers tiers du XXème siècle la principale boisson de Bretagne. C'est une boisson qui est apparue après le Moyen-Âge en Bretagne ; il y a quelques siècles on ne connaissait pas le cidre et on y buvait de la bière, du mauvais vin ou, aux grandes occasions, des vins importés du Bordelais par bateau.
On faisait le cidre dans toutes les fermes à partir de la récolte des pommiers à cidre plantés tous les vingt mètres environ dans les champs. A l'automne, un pressoir ambulant faisait le tour des hameaux de la commune et on pressait le cidre en s'entre aidant. C'était l'occasion d'une fête entre voisins de village.
Une partie était aussi distillée à l'alambic pour faire la gnole, que l'on appelle "lambig" en Bretagne (la plupart des communes avait leur alambic).
Le cidre pouvait être bu plat au tonneau ou mis en bouteille pour faire du cidre bouché.
Plat ou pétillant, le cidre peut être doux ou brut, sa couleur peut aller d'un jaune ou orange transparent pour un cidre doux à un orange ou orange brun opaque pour un cidre brut. Le cidre breton a une légère acidité et titre autour de 6,5 °.
La mécanisation et le remembrement dans les années 60 ont entraîné l'arrachage de la plupart des pommiers qui étaient un obstacle pour les tracteurs (avec en parallèle l'arrivée en masse à bas prix des vins de table en provenance d'Algérie et du Maroc).
Aujourd'hui la production est beaucoup plus faible et provient pour l'essentiel de pommes de vergers spécialisés pour cette production.
Si les cidres de la région de Fouesnant dans le Sud-Finistère sont réputés, les cidres des Côtes d'Armor ou d'Ille-et-Vilaine n'ont rien à leur envier.
Préférez les cidres aux étiquettes simples achetés par les gens du pays à ceux avec étiquettes trop décoratives ou "touristico-folkloriques".